Petit glossaire
Quelques termes connexes au concept d’appropriation culturelle
Quelques termes connexes au concept d’appropriation culturelle
Vous trouverez ici plusieurs définitions de termes souvent associés ou indirectement liés à la notion d’appropriation culturelle. C’est une section qui pourra interpeller ceux et celles qui s’intéressent aux enjeux de diversité, d’équité et d’inclusion (ÉDI) ainsi qu’aux relations interculturelles.
Les concepts de modernité et de colonialité ont créé, entre autres, une hiérarchisation des rapports entre aires culturelles et géographiques, un rejet des savoirs autochtones et une conception linéaire du développement des sociétés humaines. Apparue à travers la voix de chercheurs sud-américains, dont celle d’Anibal Quijano et Walter Mignolo, la pensée décoloniale propose de revoir l’histoire et de repenser les espaces politiques en dehors des systèmes de subordination qui existent toujours entre les pays et les cultures.
Aussi appelée « art d’appropriation », elle se distingue de l’appropriation culturelle dans le fait que les artistes qui la pratiquent récupérent, copient et transforment volontairement et ouvertement une œuvre, un objet ou une image dans le but de créer une nouvelle œuvre. Les artistes de l’appropriationnisme ne demandent pas l’autorisation de l’auteur.trice original.e et assument pleinement les conséquences juridiques et sociales de leur geste. Parmi les artistes reconnus pour ce type de démarche, notons le Français Marcel Duchamp et son « ready made », les Américains Richard Pettibone et Richard Prince et l’Allemand David Krippendorff.
Ce sont des raccourcis empruntés par le cerveau afin de nous permettre de prendre des décisions rapidement. Ancrés dans notre inconscient et souvent liés à des préjugés, ils n’ont rien à voir avec l’intelligence. Ils nous mènent souvent à commettre des erreurs de jugement ou d’interprétation empêchant une appréciation impartiale de l’autre dans sa différence.
L’UNESCO définit la culture comme suit : « La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances » (1982). Il arrive qu’il soit difficile aujourd’hui de distinguer avec précision les cultures en raison de leur évolution et d’un métissage entre elles. Les frontières entre les cultures demeurent parfois floues du fait du processus de globalisation.
La notion n’est pas du même ressort que celle d’appropriation culturelle. Il s’agit d’un phénomène qui regroupe des actions qui ont toujours existé dans les sociétés humaines et qui se trouvent catégorisées ces dernières années sous cette dénomination négative. Aujourd’hui, ce terme désigne les dénonciations et revendications exhortant à retirer de l’espace public une personne, une compagnie ou une œuvre en raison de l’idéologie qu’elle symbolise dans le but d’effacer l’injure que sa présence représente. Une personne, par exemple, peut être boycottée pour avoir eu des propos et/ou comportements inadmissibles ou offensants (racisme, sexisme, etc.). Cette pratique se manifeste particulièrement sur les réseaux sociaux.
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